Le Musée du Vodou de Strasbourg héberge une des plus importantes collections privées d’objets Vodou ouest-africains au monde. Lorsqu’on entend parler du Vodou, on a plutôt tendance à penser aux scènes animées par des transes violentes et des poupées percées d’aiguilles. Plutôt qu’à une philosophie de vie pratiquée par des millions de personnes en Afrique et transportée aux quatre coins du monde par les Afro descendants. Qui, grâce à cette religion, ont pu survivre aux terribles épreuves qu’ils ont vécues.
Le Vodou est une manière d’appréhender le monde d’ici et de là-bas comme un tout où l’homme dépend de cet autre monde, invisible, peuplé d’ancêtres, d’esprits, de dieux et de toutes les énergies capables d’intervenir dans la vie des gens. Pour Marc Arbogast, fondateur de ce magnifique musée qui porte l’Afrique au cœur de l’Europe. L’Afrique est une passion qu’il caresse depuis tout-petit. «J’ai choisi le continent africain, vieille passion de mon enfance, comme destination pour mes chasses. Je m’y suis rendu à maintes fois et …sur le terrain, j’ai partagé des moments mémorables avec les Africains en découvrant leur rapport à la nature et à la magie ». a-t-il dit. Avant de faire les éloges de la médecine traditionnelle africaine à travers des expériences personnelles vécues. « J’ai pu participer à des cérémonies impressionnantes et j’y ai aussi testé l’efficacité des pharmacopées traditionnelles, dont les secrets parvinrent plus d’une fois à nous sortir d’affaire », déclare le fondateur du musée.
Selon Marc Arbogast, c’est en Afrique qu’il a appris que l’art de guérir est souvent associé à un pouvoir mystique, dont témoignent justement les objets Vodous qu’il a commencé à collecter dès les années 1960. Bon nombre de ces objets ont été acquis au cours de ces voyages. D’autres auprès de marchands européens et en particulier de Jean-Jacques Mandel (rencontré grâce à l’artiste Thierry Bisch), grand passionné, qui lui a appris à mieux connaître ces objets. Egalement à « former mon regard tout au long de ces années ».
Aujourd’hui, c’est un plaisir pour ce collectionneur de partager sa passion pour le continent africain et ses objets avec le public, à commencer par les habitants de sa ville natale, Strasbourg. « J’ai acquis en 2008 un château d’eau désaffecté de la fin du XIXe siècle afin qu’il soit rénové et transformé en un musée », a-t-il affirmé.
P. B.
Correspondance particulière
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