Construit en 1931, en face du bois de Vincennes, le Palais de la Porte Dorée est un bâtiment au style architectural art déco de l’époque, caractérisé par ses lignes géométriques pures. Dès l’extérieur, le Palais accueille ses visiteurs par une façade monumentale à colonnades. Avec une collection de bas-reliefs, véritable tapisserie de pierres, illustrant la diversité des peuples habitant les cinq continents du monde. Un petit chef-d’œuvre du sculpteur Alfred Janniot, celui-là même qui a sculpté le bas-relief doré de la Maison Française du Rockfeller Center à New-York.
Le hall d’entrée, une immense salle carrée entourée d’une galerie et coiffée d’un plafond à gradins est particulièrement majestueux et donne accès au forum. Une pièce qui servait, et sert encore, de lieu de réceptions, spectacles et expositions.
Le hall d’entrée ouvre également, à chacune de ses extrémités, sur deux salons ovales dont les riches décorations mettent en valeur les civilisations africaines et asiatiques. Successivement Musée de la France d’Outre-mer, puis Musée des Arts d’Afrique, d’Asie et d’Océanie (transféré au musée du quai de Branly), le Palais de la Porte Dorée est devenu en 2007 le Musée de l’Histoire de l’Immigration.
En approchant le Palais de la Porte Dorée, on se retrouve nez à nez avec un nageur géant, de couleur rouge, semblant reprendre son souffle au-dessus des buissons. L’œuvre, baptisée « Dans le bonheur », est le fait de l’artiste sénégalais Diadji Diop. Qui a intégré après son baccalauréat l’Ecole des Beaux-arts de Paris. Ses sculptures sont toutes habillées de rouge, couleur qu’il voit comme singulièrement attirante pour l’œil et universelle pour l’homme. Pour l’artiste, ce nageur dans la terre, loin de symboliser « la traversée d’un clandestin » est simplement la matérialisation de l’expression populaire « nager dans le bonheur ».
Le Palais de la Porte Dorée a institué un prix littéraire qui récompense chaque année une œuvre relative à la rencontre des peuples du monde. C’est ainsi qu’en 2018, l’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr a été récompensé, pour son œuvre «Silence du chœur » qui décrit l’arrivée de soixante-douze migrants dans la petite ville d’Altino, en Sicile.
P. G.
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