Petits métiers

Une vendeuse illuminée de chips

Tenancière de maquis auparavant, Solange Konan a dû abandonner la vente de boisson pour se reconvertir en commerçante ambulante de chips de banane. « Ma première activité était très florissante, mais j’ai laissé tomber à cause des plaintes incessantes de ma belle famille qui est de confession religieuse musulmane », a-t-elle confié.

Mais, un songe va changer la vie de la jeune dame. « Dans un rêve, j’ai reçu que je devais faire le commerce de chips. Alors j’ai obéi. Pourtant je ne savais pas comment le faire», avoue-t-elle. Son incompétence ne l’arrête pas. Bien que ne sachant pas faire les chips, elle décide de se lancer dans ce secteur. « Au début mes chips étaient nuls, ne marchaient pas et les clients me le faisaient savoir sans ménagement. Même mon mari se moquait de moi. Mais je n’ai pas lâché prise. Au contraire. Je suis allée me former chez une sœur et aujourd’hui je suis fière du fruit de mes efforts », révèle-t-elle avec un sourire qui ne la quitte pas.

Solange Konan, très déterminée, sa persévérance paie

Les railleries et les moqueries ne décourage pas dame Konan. Et sa persévérance va porter ses fruits. La jeune mère de famille arrive à écouler un sac de banane par semaine. « Je suis une femme très heureuse qui n’envie pas les bureaucrates. Car j’arrive à vendre tout ce que je grille par jour », a-t-elle affirmé.

La quantité de banane journalière utilisée par Solange Konan dans le cadre de son commerce. (Ph: Ekeny).

Son commerce est si florissant qu’avec le courage à revendre qui la caractérise, Solange Konan agrandit son activité. Elle y ajoute des chips de patate et de pomme de terre ainsi que les popcorns.  Des marchandises qu’elle dit écouler très facilement. « Avec les popcorns uniquement je fais une recette de 6000 Fcfa par jour. Ce qui fait que je n’ai pas à attendre mon mari pour certaines depenses », a-t-elle ajouté avec un brin de fiereté dans la voix.

Bien que cette mère de deux enfants avoue être très absorbée par son commerce, elle est également préoccupée par l’éducation de sa progéniture. Pour cela, la jeune femme fait un effort pour passer du temps avec eux. «  Ce n’est pas du tout facile. Pour ce faire, j’ai pris la maison comme mon Q.G. où je confectionne et apprête ma marchandise. Ce qui me permet d’avoir des moments de partage avec mes enfants et de veiller sur eux en même temps que je fais mes activités ».

Angeline DJERABE 

lire aussi: La boucherie, un métier qui nourrit son homme    

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