«Si moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres», a dit Jésus (Jn 13, 14), le jeudi saint, jour qui a précédé sa passion.
« Aujourd’hui nous commémorons le premier Jeudi-Saint de l’histoire, quand Jésus Christ se réunit avec ses disciples pour célébrer la Pâque. Il inaugure alors la nouvelle Pâque de la nouvelle Alliance, où Il se livre en sacrifice pour notre salut », a déclaré Mgr. Josep Àngel SAIZ i Meneses Evêque de Terrassa, (Barcelona) en Espagne.
Selon lui, à la Sainte Cène, en même temps que l’Eucharistie, le Christ a institué le Sacerdoce Ministériel. De sorte que, par son intermédiaire, le Sacrement de l’Eucharistie puisse se perpétuer. Et la préface de la Messe Chrismale en révèle le sens: «Tu choisis quelques frères pour les faire participer au ministère de son sacerdoce; pour qu’en son nom ils offrent le sacrifice rédempteur, qu’ils nourrissent ton peuple de la Parole et qu’ils les fassent vivre de tes sacrements». À ce titre, Jésus nous donne ce Jeudi, le commandement de l’amour. «Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres» (Jn 13,34).
L’évêque soutien que l’amour était jadis fondé sur la récompense attendue en échange, ou sur l’accomplissement d’une norme imposée au préalable. Contrairement à l’époque actuelle où l’amour chrétien est fondé sur le Christ.
En effet poursuit-il, Jésus-Christ nous aime jusqu’à donner sa vie. Telle doit être selon lui, la mesure de l’amour du disciple pour le Maître et tel doit être aussi le signe, la caractéristique de la reconnaissance chrétienne. « Mais l’homme n’est pas capable d’aimer ainsi. Il ne s’agit simplement pas du fruit de son effort, mais d’un don de Dieu », a déploré Monseigneur Josep Àngel SAIZ i Meneses. Avant d’ajouter qu’heureusement, Dieu est à la fois Amour et source d’amour, qui nous est livrée avec le Pain Eucharistique.
Pour cela, l’évêque, invite chaque chrétien, en contemplant le lavement des pieds, à voir au delà du geste du maitre Jésus, plus qu’une leçon d’humilité. Quoique le Christ prit l’attitude du serviteur et lava les pieds des Apôtres, en leur recommandant de le faire les uns aux autres (cf. Jn 13,14). Pour Monseigneur Josep Àngel SAIZ i Meneses, c’est comme l’anticipation, comme le symbole de la Passion, de l’humiliation totale que Jésus doit souffrir pour le salut de tous les hommes.
A ce titre le théologien Romano Guardini affirme que «l’attitude du petit qui se prosterne devant le grand, n’est pas exactement humilité. C’est, tout simplement, la vérité. Qui est vraiment humble, est le grand qui s’humilie devant le petit». D’où la vraie humilité de Jésus.
Ainsi, devant le Christ humble les schémas traditionnels sont-ils brisés. Jésus par ce geste, renverse les valeurs purement humaines et nous invite à le suivre pour construire un monde nouveau et différent, fondé sur le service.
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