Dans une dynamique de procurer de l’électricité à tous ses citoyens, divers programmes ont été initiés par le Gouvernement ivoirien. Ce, depuis presqu’une décennie. Il s’agit, entre autres, du Proner (Programme National d’Electrification Rurale), adopté en conseil des ministres le 02 juillet 2013 et lancé en 2015.
Son objectif est d’électrifier toutes les localités de plus 500 habitants. Soit 1 838 localités, du Fonds PEPT (Programme d’Electrification pour Tous). Avec pour mission de raccorder le maximum de foyer à bas-revenu selon un mécanisme de paiement allégé. Outre ces programmes, des initiatives multilatérales sont également en cours d’exécution. A savoir les projets Ecler Ivoire, MAX, Amélioration de l’accès à l’électricité en milieu rural, etc.
Ainsi, Ecler Ivoire se présente comme un projet tourné vers l’efficacité énergétique et l’électrification rurale. Cela, par énergies renouvelables sur financement de l’Union européenne (UE). Tandis que le projet d’Amélioration de l’Accès à l’Electricité en Milieu Rural est, une initiative de la Bad (Banque Africaine de Développement). Il a été initié en 2018 et prend fin en 2023.
Le projet MAX, initiateur de la série d’ateliers, est une initiative financée par l’UE, avec délégation de fonds à l’Agence Française de Développement (AFD). Il est mis en œuvre par Expertise France et vise à ouvrir une lucarne dans les zones rurales. Cela, en faveur des distributeurs et fournisseurs d’équipements électriques, des prestataires de services financiers (PSF) et des populations.
Il s’agit de créer un mécanisme qui permette aux populations rurales à travers ce projet, d’avoir accès aux équipements électriques de qualité à un coût acceptable. De rapprocher les fournisseurs et distributeurs des zones rurales. Enfin, de rapprocher davantage les prestataires de services financiers, des populations rurales.
Par cette promotion de l’utilisation du courant électrique, l’environnement, la santé, l’éducation et les activités génératrices de revenu connaîtront une nette amélioration, selon Stéphane Amossi, le chef de projet.
Aussi, aux fins d’apprécier l’opportunité des activités envisagées et de recenser les possibilités offertes, une étude de marché et stratégies a-t-elle été commanditée par le projet. C’est suite à cela, qu’une série de rencontres s’est déroulée du 20 au 23 septembre dernier à Seen Hôtel au Plateau, le centre des Affaires de la capitale économique ivoirienne.
La première journée a été consacrée aux échanges avec les prestataires de services financiers. En l’occurrence les représentants de la COOPEC (Coopérative d’Epargne et de Crédit), de Crédit Acces, de Advans Côte d’Ivoire, de BAOBAB et de la Banque Atlantique. La rencontre a été coanimée par Mr Stéphane Amossi, les représentants le cabinet commis pour l’étude, et les consultants en communication et en mécanismes de subvention sur le projet MAX.
Les prestataires de services financiers (PSF) ont apprécié le caractère innovant de la proposition du projet MAX. Toutefois, ils estiment, que cette proposition leur inspire la création d’un nouveau produit, dont les implications sont de divers ordres. A savoir un appel à la mobilisation de ressources humaines additionnelles, le déploiement de toute une logistique, ainsi que la formation des agents. Aussi, ont-ils souhaité que les orientations de la subvention de MAX tiennent compte de ces réalités. De sorte à assurer aux PSF une marge de sécurité pour une implication gagnant-gagnant.
Bien avant l’atelier avec les PSF, le projet MAX avait déjà présenté aux distributeurs d’équipements électriques sa stratégie de pénétration des foyers ruraux par les produits électriques éco-énergétiques.
Ces acteurs ont accueilli l’initiative avec enthousiasme. Car, c’est une opportunité d’étendre leur marché. Pour cela, ils ont fait des propositions constructives. Cependant, ils n’ont pas manqué de relever les défis comme la labellisation des produits, le recouvrement des créances, les garanties offertes etc.
En attendant l’appel à projet, les distributeurs ont également souhaité que d’autres rencontres se tiennent pour peaufiner davantage la stratégie proposée.
Il n’y a pas de doute, les populations rurales pourront dans un proche avenir, avoir accès à des financements. Ce, afin de se procurer des équipements électriques de qualité et sortir des méthodes archaïques de production et de gestion des activités domestiques.
Hazaya De Bohi
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