Selon les Nations Unies, chaque année, 1 000 milliards de dollars sont versés en pots-de-vin, tandis que quelque 2 600 milliards de dollars, soit plus de 5 % du PIB mondial, sont détournés.
De sorte que la corruption « freine le développement économique, nuit à l’intégrité du secteur privé et fait fondre les monnaies destinés à la lutte contre la pauvreté. En effet, elle produit les mêmes effets qu’une “taxe” cachée ou des frais généraux illégaux.
Si bien que la corruption décourage les investisseurs, ce qui provoque des pertes d’emplois et finit par enfermer le pays dans la pauvreté.
Pour cela, le gouvernement via le ministère de la Bonne Gouvernance et de la lutte contre la Corruption entend former les professionnels des médias pour les mettre en mission.
« Les médias font partie des acteurs importants de la lutte contre la corruption ». affirme Fosséni Touré, directeur de la Communication dudit département.
Pour lui, au-delà des institutions étatiques en charge de la lutte contre la corruption, il est important d’associer la société civile et surtout les professionnels des médias. Car ce sont, des éveilleurs de conscience et des éducateurs de masse.
Aussi le gouvernement entend-t-il instaurer une plateforme afin d’avoir des professionnels des médias aguerris en matière de gestion financière, de lutte contre la corruption, de blanchiment de capitaux.
Parce que la corruption est à l’entendre, un phénomène social qui met à mal l’économie d’un pays.
Pour le Ministre Epiphane Zoro, la corruption ne doit plus être l’affaire du gouvernement, mais celle de toute la société. Après la phase de la constitution physique, c’est la phase de l’information.
Puis suivra La phase de l’encadrement de la soixantaine de journalistes formés par les experts de la Cellule Norbert Zongo pour le Journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (Cenozo).
Une équipe spéciale assurera leur encadrement en ce qui concerne la production, la rédaction des articles de presse. Douze d’entre eux seront sélectionnés pour constituer le pouls des formateurs.
Il est prévu également le lancement du Prix du meilleur journaliste d’investigation et la mise en place effective de la plateforme numérique.
« Celle-ci permettra aux journalistes formés de partager les expériences au niveau de la sous-région Ouest-africaine voire à l’échelle continentale», a revélé Fousséni Touré.
Valéry KELLY
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