Débuté le 25 novembre 2022, la commémoration des 16 jours d’activisme prendra fin le 10 décembre prochain. Avec plusieurs activités de sensibilisation à Bouaké et à Sakassou, dans la région du Gbêkê. Dans le centre de la Côte d’Ivoire.
A cet effet, une conférence a été animée à la salle de réunion de la Chambre de commerce et d’industrie, avec pour thème « Violences à l’égard des femmes : causes et solutions ».
« Nous avons initié cette conférence, en vue de sensibiliser les participants sur les questions liées aux violences basées sur le genre, spécifiquement les violences faites aux femmes », a expliqué, Adama Yéo, chargé de programme à la PSCPD.
Selon lui, l’activité s’inscrit également dans un projet initié en collaboration avec Care International et Affaires mondial Canada.
« Dans le cadre de ce projet, il est question de renforcer les capacités de la PSCPD en tant qu’organisation mais aussi de faire la promotion de l’équité et de l’égalité du genre », a-t-il précisé.
Cette conférence a été co-animée par véronique Ouattara, chef du service genre, à la Direction régionale de la famille, de la femme et de l’enfant et l’Imam Makama Ouattara, Secrétaire général adjoint de délégation régional du COSIM.
« Notre participation a été de venir sensibiliser les populations sur ce qu’est la violence faite à l’égard des femmes, sur les différents types de violence que peut subir la femme. Donner les causes et apporter les solutions », a expliqué Véronique Ouattara.
Selon elle, les violences basées sur le genre (VBG) sont classées en six catégories, allant de plus graves au moins graves.
« Le viol, les agressions sexuelles, les agressions physiques, le mariage forcé, le déni ou refus de ressources, d’opportunité et de service, la maltraitance psychologique et émotionnelle », a-t-elle énuméré.
Pour lutter efficacement contre les VBG, le chef du service genre, a indiqué que des instruments existent notamment le Programme national de lutte contre les VBG. Sans oublier les plateformes locales de protection contre ces violences.
Pour sa part, l’Iman Makama Ouattara a orienté sa communication sur les VBG dans un angle communautaire. « La communauté a un besoin de changement de comportement parce que les cas de violence basées sur le genre sont récurrents dans nos communautés.
Et cela s’excuse souvent par des personnes qui prennent pour couverture les religions et les cultures », a-t-il soutenu.
« Or, nous avons hérité des religions et des cultures de nos ancêtres qui ont établi des règles dans la société et dans le comportement même des personnes.
Ces comportements ont été mal interprétés par certains de nos devanciers…pour dire que les châtiments corporels infligés à des personnes vulnérables sont justifiés par des dispositions religieuses ou culturelles », a-t-il ajouté.
Pour lui, il est nécessaire de dénoncer cela en s’inscrivant en faux face à de tels agissements où on se cache derrière des dispositions religieuses pour commettre ces actes. Ces actes ignobles.
Car « aucune société ne peut accepter que des personnes puissent porter atteinte physiquement ou moralement à des personnes surtout la femme », a-t-il martelé.
Avant de poursuivre. « La vulnérabilité de cette femme fait que les gens sont obligés à chaque moment d’empiéter ses droits.
Alors qu’on ne prend jamais en compte ses devoirs, on ne prend jamais en compte tout ce qu’on doit faire pour le bien-être de cette personne, déplore-t-il.
Donc, nous avons souhaité que dans les communautés les gens changent de comportement et leur manière de voir la femme », a-t-il conclu.
La commémoration qui a
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