Au cours de cette cérémonie, la CELIOPE a été présentée aux opérateurs économiques dans tous ses compartiments notamment ses missions, son organisation et ses modes de saisines avec un accent particulier sur les mesures relatives à l’interdiction de constituer des passifs. Sur le phénomène des « passifs », le chef de la CELIOPE, Florent Konan Yao a informé l’assemblée de quoi s’agit-il et les désagréments liés à sa constitution dans les procédures budgétaires. « Ce sont des contrats non couverts budgétairement. Derrière, il n’y a pas de ressources mais on donne quand même le bon de commande. Le bon de commande peut ne pas être régulier, vous allez exécuter et puis vous vous plaignez que vous n’avez pas de paiement à la fin », a-t-il martelé. Avant d’ajouter que ce sont des prestations non reconnues dans le système informatique du budget de l’Etat. Selon lui, ce sont les gestionnaires et administrateurs de crédits, surtout les opérateurs économiques qui en sont victimes. En la matière, toute personne coupable de « passifs » encourt des sanctions disciplinaire, administrative ou pénale. Pour éviter donc ces désagréments, Florent Yao a invité l’ensemble des opérateurs économiques et les prestataires des services publics, à consulter la CELIOPE en cas de doute pour vérifier l’authenticité d’une transaction budgétaire. Pour permettre aux usagers d’échanger avec la Cellule depuis leurs domiciles, la CELIOPE a édité deux applicatifs informatiques notamment l’e-requête et l’e-fournisseur à retrouver sur le site : www.dgbf.gouv.ci. L’e-requête pour permettre à l’usager d’exprimer ses préoccupations et l’e-fournisseur pour aider les fournisseurs de l’Etat à suivre directement leurs factures sans intervention d’un agent des services publics à partir du téléphone ou l’ordinateur, a expliqué Prosper Gnambé, chargé d’études à la CELIOPE. Au terme de l’activité, les responsables de la Cellule ont échangé avec les opérateurs économiques et les prestataires de l’Etat sur quelques préoccupations liées au processus des transactions budgétaires. Rappelons que cette campagne de vulgarisation de la CELIOPE qui concerne six régions, après Abidjan, a démarré à Aboisso et la prochaine étape sera la Région de San-Pedro. Opérationnelle depuis 2015 après sa création en 2014, la CELIOPE est un outil inscrit dans le vaste chantier de réformes structurelles avec la création d’unités administratives en charge de la transparence et de la bonne gouvernance. C’est le Guichet unique d’informations budgétaires du ministère du budget et du portefeuille de l’Etat. Précisons également que la cérémonie s’est déroulée en présence de l’ensemble du corps préfectoral de la région de Gbêkè.
Roger Kouadio