Appartenir au monde des arbres et participer à la préservation ainsi qu’à la sauvegarde de la forêt est le désir de l’artiste sculpteur Jems Koko Bi. Pour ce faire, il a monté le projet « Abidjan green art » dont la présentation inaugurale a eu lieu le mardi 18 Décembre 2018, à la fondation Donwahi à Abidjan-Cocody.

« Abidjan green art » est une action artistique, culturelle, éducative et sociale qui chaque deux ans va réunir des artistes du monde de différentes disciplines. Ce, afin d’investir deux semaines durant, chaque parcelle de forêt dans une région donnée de la Côte d’Ivoire. Cette biennale d’art contemporain est axée sur le respect et l’utilisation raisonnée de la flore.  « L’objectif n’est pas de transformer les dispositions originelles de l’espace choisi mais de faire apparaitre par leur intervention une sublimation, une sorte d’équilibre additif pour faire apprécier la forêt au-delà de la valeur consommable habituelle qu’on lui attribuait », a précisé Jems Koko Bi.

Pour ce faire, les artistes des arts du spectacle présents ont, par leur différentes performances éveiller les consciences en racontant leur vision de la forêt. Ainsi, en prélude à la première édition d’Abidjan green art, la comédienne antillaise Nathalie Vairoc, venue du Sénégal pour soutenir le projet a gratifié l’assistance d’une belle prestation improvisée. Elle a mis en exergue la destruction abusive à laquelle est soumise la flore pour la satisfaction des besoins des hommes. Quant aux slameurs conduits par Bee Joe, ils ont, célébré la forêt et l’environnement en vantant leurs vertus. Entre autres qu’ils procurent l’oxygène, la pluie et l’ombre. Pour cette raison l’artiste Jems Koko Bi, a invité chacun à s’approprier la préservation de l’espèce végétale. « Planter une graine dans votre cœur et du vert sera dans votre corps », a-t-il insisté.

En effet, la Côte d’Ivoire compte parmi les pays du monde dont la majeure partie de la superficie est recouverte de forêt. Une réalité qui, selon l’artiste, est le principal atout pour sa croissance et son bien-être. C’est pourquoi, il suggère « non pas un rapport synthétique mais une culture de l’arbre ».

Cette présentation inaugurale emmaillée de sonorités produites par le couple flûte, xylophone a été rehaussée par la présence des autorités consulaires allemandes. Et aussi de celles du professeur Yacouba Konaté, président d’honneur et Ousseynou Wade, commissaire Afrique de Abidjan green art.

Lancée il y a près d’un an dans la forêt classée du banco d’Abidjan, la première édition de la biennale d’art pour la forêt et l’environnement se tiendra en octobre 2019 dans la région de la Nawa au centre ouest de la Côte d’Ivoire.

Angeline Djérabé 

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