Duékoué, capitale de la région du Guémon a accueilli ce vendredi 08 avril 22, Laurent Gbagbo, président du PPA-CI.
Il a tenu un meeting dans cette ville où plus de 800 personnes ont péri en une seule journée de combat lors de la crise post-électorale.
Ce, pour apporter de vive voix et de façon physique ses vives compassions à ce peuple Wê, grand admirateur, sympathisant et partisan de sa vision politique.
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Mais en attendant l’arrivée du Woody de Mama, les différentes populations cosmopolites du Cavally et du Guémon ont pris d’assaut la place publique. Non loin de l’hôpital général de Duékoué.
Afin de danser aux sons de la chanson « Le chef est arrivé » du célébrissime chantre O’Nel Malla et des musiques du terroir Wê.
Avec des pas de la fameuse danse « débalou » qui s’exécutent en général à un festival culturel Wê.
Même Nahibly dont les victimes se comptent par millier n’a pas voulu se faire conter l’événement.
Ce spectacle à la fois émouvant et joviale atteste que le peuple Wê, est prêt à tout pardonner.
Bien que meurtri dans sa chair par les tueries occasionnées dans leur rang, lors de la crise post-électorale qu’a connu la Côte d’Ivoire en 2010.
Toutefois la condition sine qua non tant attendue est et demeure pour le pardon, la reconnaissance de son drame.
Tant intérieur qu’extérieur dans un langage de vérités.
Le peuple Wê des régions du Guémon et du Cavally a subi de pires atrocités pendant la crise post-électorale de 2010 en Côte d’Ivoire.
Plusieurs morts ont été comptabilisés et listé ce vendredi 8 avril 22 à Duékoué, par les cadres.
Des victimes et parents de victimes qui ont payé de leur vie, le lourd tribut de la crise post-électorale.
Plus de 1435 personnes mortes chez les wê
En partie pour leur adhésion massive aux idéaux politiques de Laurent Gbagbo.
Ainsi, les interventions des Députés Séhi Gaspard de Facobly, Innocent Youté de Kouibly et Guéï Ignace de Bangolo, ont permis de faire le point.
L’on a dénombré plus de 1435 assassinats systématiques.
A savoir 17 personnes de Zou, noyées et brûlées à Facobly ainsi que 635 morts dont 135 corps découverts dans deux charniers.
Également 800 personnes à Duékoué, quartier Carrefour.
Sans compter ceux de Nahibly et les actes commis dans les villages, les campements, les hameaux, les forêts, sur les pistes rurales etc.
A les en croire, ces agissements se justifieraient par la volonté manifeste des auteurs de faire main basse sur leur patrimoine culturel et forestier.
D’ailleurs ce patrimoine est toujours en cours d’exploitation illégale par des hommes en armes.
Les cadres ont en plus du génocide Wê, dénoncé les rôles ambigus de la France et de l’Onuci durant la crise post-électorale de 2010 en Côte d’Ivoire.
Un véritable talon d’Achille du régime RHDP et de la communauté dite internationale.
Du fait de certaines réalités très peu contés, longtemps occultées voire niées.
Mais aujourd’hui et fort heureusement d’ailleurs, ces faits font écho depuis l’acquittement définitif de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo par la CPI.
C’est fort de cela que le peuple wê, pour avoir séché ses larmes dans le silence devant l’intensité de la douleur, regarde dans la même direction.
Il est prêt au pardon non sans justice.
Wenceslas major
Correspondant régional