Une année d’attente. Aucune information claire et précise de la part des ministères techniques et des prestataires. Aucune suite favorable et rassurante aux sept courriers déposés dans lesdits ministères. Aucun dédommagement en vue.
Voici entre autres les motifs de la conférence de presse animée ce mardi 10 octobre 2022 par les victimes de l’autoroute en cours de réalisation sur le tronçon Assouindé-Mondoukou. Un ouvrage long de 28 km.
A cette rencontre qui s’est tenue à la Maison de la Presse d’Abidjan-Plateau, la délégation conduite par Diane Baillargé a crié son ras-le-bol. « Le combat qu’on mène, c’est qu’on reconnaisse nos droits et que ça s’arrête », a-t-elle martelé visiblement énervée.
Puis d’ajouter « On nous a demandé d’attendre et nous avons fait confiance aux administrations. A telle enseigne que nous avons patienté. Mais contre toute attente, c’est la force et la ruse qu’on nous sert en lieu et place de toutes les promesses qui nous ont été faites. Certains d’entre nous ont reçu des avis de déguerpissement », explique Diane Baillargé.
Nous possédons des titres fonciers
Qui prétend être venue du Sénégal pour invertir en Côte d’Ivoire en s’installant dans la zone d’Assinie. Où, elle mène ses activités économiques. Aujourd’hui, à cause des travaux de construction de l’autoroute, ils sont plus d’une centaine d’opérateurs économiques à avoir selon elle, ont tout perdu. « On n’est pas contre le projet. C’est même bien et bon. Puisque cette autoroute qui est une infrastructure internationale, participe du développement.
Ce que nous déplorons, on nous a tourné en bourrique à faire des réunions à n’en point finir depuis près d’un an », affirme-t-elle.
Avant de poursuivre « Ni Ageroute, ni le ministère en charge des équipements routiers, ni le BNEDT qui a totalement disparu de notre dossier, et bien d’autres administrations, ne nous ont appelés ni informés de quoi que ce soit. Ce n’est qu’à trois jours qu’on reçoit des avis de déguerpissement nous signifiant que nous sommes installés sur un domaine public.
D’où notre révolte ». Le ton de la responsable de délégation, monte d’un cran. « Soyons un peu sérieux. Nous possédons des titres fonciers. Des documents administratifs que nous détenons légalement. On n’est pas dans une république bananière. Pourtant, on casse nos commerces et nos entreprises. Même les biens de propriétaires absents et non informés de la situation qui prévaut, ont été démolis », s’est écrié Diane Baillargé.
Pour cela, les impactés des travaux de l’autoroute Assouindé-Mondoukou réclament justice. Ils souhaitent l’intervention du Président Alassane Ouattara afin de leur faire droit.
Gloire Kelly