Au cours de la conférence de presse, qui a réuni plus de 300 journalistes nationaux et internationaux, Charles Blé Goudé, président du Cojep (Conseil Panafricain pour la justice et l’égalité des peuples) révèle ses intentions. « Je suis revenu de la Haye comme un acteur politique principal. Je veux proposer mon offre politique. J’ai servi derrière, j’ai servi au milieu. Maintenant, je veux servir devant. A 51 ans aujourd’hui, je pense qu’il est temps de s’assumer. Je veux gouverner mon pays. J’aimerais participer aux prochaines joutes électorales de 2025 comme aux municipales de 2023 », a-t-il déclaré.
Pour lui, s’affirmer politiquement n’est pas synonyme de rupture avec son mentor l’ex Président Laurent Gbagbo. Encore moins une trahison. « Je ne veux pas qu’on me mette en conflit avec le Président Gbagbo. Il est mon père et il le demeure… J’ai 51 ans aujourd’hui. A cet âge, on ne doit plus dépendre du lait maternel », a insisté Charles Blé Goudé.
Qui a saisi l’occasion pour rassurer l’opinion publique en mettant l’accent sur la relation qu’il entretient avec président Laurent Gbagbo, fondateur du Ppa-Ci d’une part. D’autre part, il a insisté sur le lien qui les unit.
Gbagbo doit être le leader de tous
A entendre le Président du Cojep, l’ancienne famille politique FPI doit se réunifier. « Simone Gbagbo et Affi N’Guessan tout comme Mamadou Koulibaly, et autres sont tous de la même maison qui s’appelle Laurent GBAGBO. Je suis pour la grande famille Gbagbo. Et mon souhait, c’est que le Président Gbagbo soit le leader de tous et non d’un clan », a affirmé le désormais ex général de la rue.
Charles Blé Goudé veut participer aux prochaines joutes électorales. Aussi remet-il en cause la composition actuelle de la Cei qui selon lui, pose problème. « Vous avez au sein de la CEI…un représentant et chacun des mandants doit défendre son candidat au sein de la CEI qui est censée les départager. Mais dans ces conditions, la compétition ne va jamais prendre fin. Je pense alors qu’il faut changer cette CEI-là pour nous éviter des crises. Mettre en place des institutions fortes », est-il convaincu.
Toutefois son ambition ne peut se réaliser en l’état actuel des choses. C’est pourquoi, il plaide pour l’annulation de la peine de vingt ans de prison requise contre lui en Côte d’Ivoire.
Angeline DJERABE