Selon l’indice de perception de la corruption (IPC) la Côte d’Ivoire est passée de la 105e à la 99e place du classement à l’échelle mondiale impliquant 180 pays. Ce, grâce aux actions menées par Spacia.ci qui depuis une année ne cesse d’agir dans ce sens.
Sur 133 missions menées dans le domaine de la santé, de la défense, sécurité et intérieur, construction, on dénote 849 alertes dont 605 présumés de corruption qui ont causé un préjudice financier de 130.926.710.724 F Cfa.
Toutefois, c’est environ 1400 milliards de francs CFA que la corruption fait perdre à la Côte d’Ivoire, soit 4% de son Produit intérieur brut (PIB). Cela valait bien une causerie avec les journalistes et professionnels des médias, mais aussi les étudiants et apprenants en journalisme. Pour cela, Spacia entend renforcer la communication sur sa mission et ses activités.
« Le Système de prévention et de détection des Actes de Corruption et Infractions Assimilées dont j’assure la coordination a été mise en place conformément aux recommandations de la Convention des Nations-Unies contre la corruption, en vue d’améliorer le dispositif existant », a relevé Fatoumata Bâ Coordinatrice de Spacia.ci.
Mais « face à la complexité du phénomène de la corruption, qui constitue un mal global et pernicieux qui menace l’équilibre de nos sociétés, ronge nos économies et empêche la mise en œuvre effective de l’Etat de droit et la justice », Fatoumata Bâ et son institution appellent les populations ivoiriennes à conjuguer leurs efforts afin de « … réduire à sa stricte définition ce mal. »
Dès lors on a compris sa démarche. Pour elle, les journalistes et professionnels des médias sont un puissant vecteur d’information, de communication et de promotion, si bien que la coordinatrice de Spacia.ci sollicite leur engagement et leur soutien. C’est l’une des raisons de la causerie-débat auquel la l’institution a invité le jeudi 13 juillet dernier, les journalistes et professionnels des médias à l’ISTC, en y association les étudiants en journalisme de cette grande école d’excellence. Au nom du ministre la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption, Gnamien Kadjo, Directeur de cabinet adjoint, a salué, l’engagement des journalistes qui se sont constitués pour lutter contre la corruption aux côtés du département ministériel que dirige le Ministre Epiphane Zoro Ballo.
Créé le 13 avril 2022, Spacia.ci est une institution placée sous la tutelle du ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption. Sa mission est de coordonner la surveillance et la prévention des actes de corruption et infraction assimilées. Son rôle est de recevoir, d’analyser, de traiter et de transmettre les cas d’actes de corruption avérés aux autorités compétentes. Afin de faire appliquer les personnes, physiques et ou morales reconnues coupables soient traitées conformément à leurs actes. En dehors des journalistes à qui l’on demande de faire le relais, des participants à la causerie-débat ont proposé aux responsables de Spacia.ci, de descendre de sa montagne digitale pour se rapprocher de la population et communiquer avec elle sur ses mission et actions.
Egalement de déployer partout sur le territoire des représentations et inciter les populations à s’approprier la lutte contre la corruption. Aussi, l’on voudrait surtout voir les corrupteurs et corrompus dévoilés dans la presse et les médias, une façon d’intéresser, encourager et impliquer tout le monde dans la lutte contre ce fléau qui gangrène la société et ruine l’économie du pays.
Valéry KELLY