Les deux vidéogrammes « Nostalgie » et « N’Zuéba » présentés par la Côte d’Ivoire n’ont pas démérités à Clap Ivoire, le Festival-Concours de courts-métrages destiné aux jeunes réalisateurs de l’Uemoa. C’était le vendredi 7 septembre 18, lors de la cérémonie de clôture qui a eu lieu au Sofitel Hôtel-Ivoire d’Abidjan-Cocody.
Pour l’édition 2018 de Clap Ivoire, les courts-métrages ivoiriens « Nostalgie » et « N’Zuéba » réalisés respectivement par Estelle Koné et Ursula Koffi, deux jeunes réalisatrices ont impressionnés aussi bien les membres du jury que le public. En effet, ces deux vidéogrammes ont remporté pour le premier-cité, le 1er Prix Uemoa du meilleur film documentaire. « Le jury a reconnu la qualité de mon travail et cela me fait vraiment plaisir », s’est exprimée Estelle Koné, visiblement étreinte par l’émotion.
Le second a été proclamé « coup de cœur du public », en plus des nombreux lauriers reçus. A savoir le prix canal de la meilleure photographie, du meilleur son ainsi que celui de la meilleure actrice. « Je suis très heureuse parce que ces Prix représentent pour moi, le couronnement d’un travail bien fait », s’est réjoui Ursula Koffi, étudiante en master II de cinéma, à l’Université de Cocody. En sa qualité de réalisatrice, elle entend mettre en exergue dans ses productions, la culture Africaine.
Le film documentaire « Nostalgie », relate en 11 minutes, dans un commentaire mêlé de poésie, l’histoire d’un cinéphile, nostalgique de la belle époque où les salles de cinéma étaient légions dans son pays. Cela à travers l’histoire de Daniel qui, gagné par l’amertume de la disparition de ces espaces de diffusion des productions cinématographiques, exprime sa tristesse.
En ce qui concerne « N’Zuéba », c’est un vidéogramme de 13 minutes qui raconte l’histoire d’une jeune fille chrétienne pieuse qui est rattrapée par la croyance animiste de ses ancêtres. Qui la réclame comme prêtresse. Condition à satisfaire pour mettre fin aux tourments qui la hantent depuis un certain temps.
Si le documentaire parle du manque de salles de cinéma, qui est un problème récurrent dans la quasi-totalité des pays membres de l’Uemoa, le genre fiction quant à lui, soulève le problème des croyances africaines face aux religions révélées. Deux difficultés qui font parties des challenges à relevés pour l’Afrique.
Angeline Djérabé