Le G7 a opté ce mercredi 15, pour un moratoire (un report d’échéance de la dette) des créanciers publics bilatéraux en faveur des pays africains.
Le critère pour bénéficier de cette deuxième phase d’allègement, est que le pays soit éligible aux financements congestionnels de la Banque mondiale. « …Comme la Côte d’Ivoire est éligible aux financements congestionnels de la Banque mondiale, on peut déduction qu’elle est concernée », a affirmé Jules Coulibaly directeur de la dette et des dons.
Mais Jules Coulibaly précise que le niveau de la dette ivoirienne qui sera impacté par cette disposition va dépendre du périmètre de la créance concernée. Car il existe selon lui plusieurs types de crédits. « Il y a la dette multilatérale, qui est celle due aux institutions telles que la BAD, le Fond Monétaire et la Banque mondiale. Il y a celles qui sont dues aux bailleurs bilatéraux comme la France et l’Allemagne et qui sont en général des dettes Etats. Enfin nous avons la dette commerciale qui, elle est due à des bailleurs privés », a expliqué le directeur de la dette et des dons.
Le niveau de la dette ivoirienne qui sera impacté par cette disposition va dépendre du périmètre de la créance concernée
Avant d’ajouter que « Selon que toute la dette est concernée, le montant va diverger. Ensuite selon qu’on s’intéresse qu’au principal de la dette ou qu’on s’intéresse et au principal et à l’intérêt de la dette, les montants vont variés », a-t-il dit.
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Toutefois, le pays a défini un plan de riposte économique et social de 1700 milliards de FCFA et espère tirer le maximum d’avantage de ce report de la dette.
En effet, un report d’échéance de dette, c’est « autant de ressource qu’on va économiser, c’est autant d’espace budgétaire que l’Etat va générer et autant de ressource que l’Etat va affecter au financement de son plan de soutien économique. C’est également autant de ressource qui pourrait venir atténuer l’effet des baisses qu’on pourrait enregistrer dans la suite des temps », a souligné Jules Coulibaly Directeur de la dette et des dons.
La crise de la maladie à coronavirus impose au continent africain sa première récession après 25 années. Le moratoire vient comme une bouffée d’oxygène financière pour les économies africaines dont la dette publique est passée de 38% du produit intérieur brut à plus de 56% entre 2008 et 2018. Aussi, suite à la publication de la liste des pays bénéficiant de l’allègement de la dette au nombre desquels ne figure pas certains Etats dont la Côte d’Ivoire, le Président Macron a fait une proposition au G7.
Manuéla Dosso