La 11e édition du Salon International du Livre d’Abidjan (sila) qui a ouvert ses portes le mercredi 15 mai, au Palais de la Culture de Treichville se poursuit.

Hommes politiques, parents d’élèves, journalistes, étudiants, écoliers du primaires ainsi que ceux du secondaires sont entres autres les visiteurs qui se bousculent dans les stands. Aussi bien dans la salle Christian Lattier que chez les exposants installés à l’extérieur. “Nous sommes venus au Sila acheter des livres”, déclare tout excité Giorgio Marie Manuel Ekra, élève en classe de CP1. Il est accompagné de sa mère qu’il attire dans un stand. Apparemment, il a l’air de savoir ce qu’il veut. Néanmoins, le vendeur lui fait des propositions. Mais le petit Giorgio les décline poliment et insiste pour avoir un ouvrage qu’il montre du doigt “Victor à la mer”. Son voeux étant exaucé, il scrute les différents points de dédicace à la recherche dit-il, d’Annick Assémian, son auteure préférée.

Difficile de se frayer un chemin et de progresser d’un exposant à l’autre parce qu’à côté de ceux qui, comme Giorgio viennent pour faire des achats, il y a de simples visiteurs. Johanna Lath et Yémima Amian, toutes deux élèves du 1er cycle au cours secondaire méthodiste de Koumassi, affirment être venues se divertir. Si pour la première citée le Sila est une occasion pour changer d’air, pour la seconde, cela va lui permettre de découvrir les nouveautés et de voir de près les écrivains.

Chaque groupe attend impatiemment son tour de passage. De la salle Bernard B. Dadié à la salle Niangoran Porquet en passant par l’espace conte “Pathé pathé” (Un stand aménagé pour les tout-pétits), il y a du monde. 

Avec les danses au son du tam-tam parleur, le stand du magistrat-écrivain Fodjo Kadjo Abo,  »garant des US et coutumes », a plongé les visiteurs dans la Côte d’Ivoire profonde avec les exécutions de pas de danse du terroir. Selon Nadia Damoi, responsable dudit stand, cette incursion dans la tradition à pour but mettre en exergue notre patrimoine culturel. Pour, l’édition 2019, l’ambiance autour des stands et dans les stands a atteint son paroxysme . En témoigne Maxime-Aubin Kouamé, visiteur “J’ai senti que le Sila a drainé plus de monde que l’année précédente et il y a eu également beaucoup d’achat qu’auparavant”. Pour lui, le Livre est le passage de la réussite pour toute personne ambitieuse. Pour ce faire, il a lancé un appel à l’endroit de ceux qui sont encore indécis. “ J’invite et encourage tous ceux qui hésitent encore, à venir découvrir le Sila, parce qu’avec le livre et la lecture, on peut voyager”, a-t-il ajouté.

l’on assiste à un véritable déferlement humain. Aussi bien dans la cour qu’à l’espace gastronomique. Une véritable ferveur soutenue par l’ambiance carnavalesque créée par les prestations de Woyo, ballet traditionnel et chorale d’étudiants venus participer à la fête du Livre. “Nous sommes venus prendre part au Sila parce que pour bien s’exprimer, il faut beaucoup lire. D’où l’importance du Livre”, a souligné l’Étudiant, président du collectif des slameurs ivoiriens, pour justifier leur présence à la 11e édition du Sila.

Venues de la Tunisie dans le cadre de la 11e édition du Sila, le stand Yamaha groupe de Imen M’barek et de Afef Bakhtri n’est pas en reste. Les responsables ne tarissent pas d’éloge sur les mérites du Livre. Elles ont tenu également à témoigner de leur séjour en terre d’éburnie. “Nous sommes ravis d’être venues en Côte d’Ivoire, Nous avons été bien accueillies par les ivoiriens. De plus, il y a de l’engouement et de l’ambiance autour du Sila. Les gens sont très actifs et achètent également les livres”, Ont affirmé les deux dames venues de l’Afrique du nord. Pour elles, le Livre doit être célébré tous les jours afin de promouvoir la culture et les valeurs africaines au-delà de nos frontières. “Nous devons célébrer les ouvrages autant que faire se peut parce qu’ils regorgent d’énormes potentialités en terme de connaissance vraie”, ont relevé Imen et Afef qui présentent à cette exposition différents manuscrits traduits en plusieurs langues internationales.

Selon le commissaire général Ange Félix N’Dakpri, le Sila est une lucarne qui vise à promouvoir l’industrie du livre sur le plan national et international, vulgariser la lecture, créer et offrir des opportunités éditoriales et commerciales. Mieux, le salon participe à la lutte contre L’analphabétisme. Aussi, pour cette édition le thème retenu est-il “le livre, mon compagnon au quotidien”.

Angeline Djérabé

Joseph Bessin

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