Plus de 1000 participants venus des 31 régions de la Côte d’Ivoire ont pris part au séminaire placé sous le thème « Quel apport des élèves et étudiants musulmans dans l’éradication de l’incivisme et de la délinquance en milieu scolaire ».
Décliné en sous-thèmes, il a été développé en panels.
Le 1er panel « Incivisme et délinquance » a été animé par El Hadj Bah Abou, proviseur du Lycée classique de Bouaké.
Le 2e « Quelles politiques et réformes étatiques pour un système éducatif stable et compétitif ? » animé par la DRENA Bouaké 2, Angèle Koffi, représentant la ministre de l’éducation nationale et le 3e et dernier panel « L’apport de la religion dans l’éradication de l’incivisme et la délinquance en milieu scolaire » développé par l’Iman Oustaz Doumbia, Imam régional de l’AEEMCI et censeur au CBCG de Bouaké.
Pour le président de l’AEEMCI, l’Amir EL Hadj Brahima Dembélé, cette activité s’inscrit dans la logique des états généraux de l’éducation nationale organisés récemment.
C’est pourquoi face aux problèmes qui minent l’école ivoirienne, ce séminaire selon lui est la bienvenue.
« L’AEEMCI a toujours fait de la formation, de l’encadrement de la jeunesse et de la transmission des bonnes valeurs sa préoccupation majeure.
Car toute nation repose sur l’éducation pour son développement.
C’est pourquoi les conclusions et les recommandations de ce panel serviront de leviers dans nos structures de base, afin d’impacter la communauté », a-t-il déclaré.
Le président du COSIM, Cheick Al Aïma Ousmane Diakité, guide de la communauté musulmane a exhorté les élèves et étudiants à donner dos à la tricherie et la corruption pour être de meilleurs dirigeants de ce pays demain.
« L’Ivoirien nouveau qui accepte l’effort, qui respecte l’effort, qui refuse la tricherie et la corruption parce que la corruption est l’ennemi numéro 1 de tous les efforts de développement.
Non à la tricherie, non à la tricherie !!! », a-t-il scandé avec l’assemblée.
Pour sa part, le ministre Amadou Koné, parrain de la cérémonie a fait comprendre à ses filleuls que les campus universitaires ne sont pas des camps militaires.
« Pour avoir été élève et étudiant, ce qui me choque le plus éminence, c’est de voir sur nos campus universitaire, dans les rues autour des campus universitaires, des élèves et étudiants qui se prennent pour des militaires, qui se prennent pour des soldats.
Et qui font des exorcisent militaires, je me demande à quel moment on fait la distinction entre épreuve sportive qui nourrit l’esprit et le travail intellectuel qui permet d’avoir de bons résultats », s’interroge-t-il.
Avant d’ajouter que «…l’université et les écoles doivent être les endroits les plus sereins, les endroits les plus calmes, les endroits les plus paisibles et les endroits les plus inspirants.
Je souhaite que par nos contributions, par la contribution des organisations religieuses de jeunesse, nous puissions ramener ce calme et cette sérénité.
Et aussi le respect de la chose publique, le respect d’autrui ainsi que le respect de ce que Dieu nous a donné qui est le plus cher.
A savoir l’intelligence pour faire avancer notre pays ».
Rappelons que l’AEEMCI existe depuis une quarantaine d’années.
Eugène Kouadio