La Société ivoirienne de chirurgie orthopédique et traumatologique (Sivcot) a célébré la 4e journée dediée à ce corps de métier par un atelier sur les accidents de la voie publique.
La Société ivoirienne de chirurgie orthopédique et traumatologique (Sivcot) a organisé un atelier autour des accidents de la voie publique. (Dr)

Durant ces journées, la Communauté médicale et les acteurs du Transport ont échangé, à travers des panels, conférences et communications. Afin de trouver des solutions pour gérer la question des accidents de la voie publique.

Car ils constituent un problème de santé publique. « En dehors de ces actions préventives sanitaires, la prise en compte de la réduction de ce taux d’incidence nécessite que d’autres secteurs puissent être intégrés. 

C’est dans ce sens que nous avons invité d’autres structures. Notamment juridique pour nous aider à comprendre d’une part. D’autre part à réduire ensemble ce taux d’accidents de la voie publique à Bouaké… », a expliqué le Dr Kra Koffi Léopold, Maître de Conférences agrégé en orthopédie-traumatologie, président du comité d’organisation.

Avant d’ajouter, « Nous nous sommes rendus compte, en ce qui concerne les facteurs « accidentogènes » que les accidents en rapport avec les motos étaient les plus fréquents à Bouaké.

Quelles en sont les causes ? Qu’est-ce qu’on peut faire pour réduire cela ? Et qu’est-ce qu’on peut faire au niveau des soins pour améliorer la prise en charge de ces accidentés ? C’est de cela que nous voulons parler au cours de ces 4e Journées…».

Le Professeur Rith Pascal Adjoua, expert médico-judiciaire, a pour sa part, animé le sous-thème relatif aux problèmes d’expertise médico-judiciaire en rapport au dommage corporel et d’indemnisation des victimes de la voie publique.

Selon le conférencier, une fois sortie de l’hôpital, le processus d’indemnisation de la victime se met en place suivant trois étapes. D’abord, la justice ou les assurances demandent une expertise médico-légale en vue d’établir le certificat médical.

Les victimes ont plusieurs possibilités de recours

Ensuite, une victime peut solliciter une expertise de recours. Ce qui permet de suivre la victime dans les centres de santé pour lui expliquer toutes les décisions relatives à sa prise en charge…

Enfin, la médiation en santé. Elle permet à une victime qui n’est pas d’accord avec certains paramètres de sa prise en charge de pouvoir rencontrer les acteurs pour des clarifications.

Pour éviter les erreurs médicales récurrentes dans leur profession, l’expert a prodigué des conseils aux jeunes médecins en devenir. « …je disais qu’il était nécessaire de se conformer à ce qu’on a appris. J’allais dire exercer cette médecine dans les règles de l’art.

Confronter cela avec des collègues, demander des informations, faire des formations continues pour rester toujours au fait de la Culture médicale », a-t-il conseillé.

Selon les organisateurs, l’OMS évalue les accidents de la route à environ 1,3 million de morts par an. Et elles constituent la première cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans. Précisons que ces 4e Journées de la Sivcot ont eu pour parrain le ministre des transports, Amadou Koné.

En effet, cette activité s’inscrit dans le cadre de la Décennie de la sécurité routière déclarée par les Nations Unies en 2010. Celle-ci vise à « Améliorer la sécurité routière mondiale » d’ici à 2030.

Eugène Kouadio  

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