C’est sous un soleil de plomb que le Ministre du Tourisme Siandou Fofana a été accueilli en fanfare par les autorités préfectorales, administratives et coutumières dans un stade bondé pour la circonstance de toutes les couches sociales.
Venues de tous les districts de la Côte d’Ivoire, ils sont plus de 300 joueurs pour cette 1re édition, qui entendent prendre part à la compétition des jeux traditionnels dans la Région de la Mé. Aussi font-ils, au son du tam- tam parleur, leur entrée au stade municipal Alassane Ouattara d’Adzopé.
A travers un tour d’honneur, en exécutant des pas de danse de leurs régions respectives, les festivaliers font voyager le public, dans toutes les localités de la Côte d’Ivoire. Car l’objectif du Festival national des jeux traditionnels est, selon les organisateurs, de les vulgariser et permettre à la nouvelle génération de se connecter à nos traditions.
Revaloriser nos jeux traditionnels
« Une rencontre endogène de promotion de nos valeurs traditionnelles. Le loisir exige la mobilisation de ressources. Plus de 200 jeux ont été identifiés afin de les promouvoir. Divers activités ont été prévues pour la valorisation des jeux endogènes », a revelé la Dg Isabelle Anoh.
Pour ce faire, l’événement s’est articulé autour de trois axes. Notamment la démonstration de jeux tels entre autres le cotanri ou la marche sur les mains qui consiste à faire une course les jambes en l’air, suivi de la lutte traditionnelle et le Jeu du peuple dan à base de morceaux de bois.
Démonstration de la danse lobi de Bouna. Un concert géant de danse traditionnelle qui a été effectué par tous les Districts participants. Au nombre desquels, la délégation du District des Montagnes dont l’un des fils Sylvain Mesmer Pahiet, initiateur du Festival Badjouhonan, est membre du comité d’organisation du Festival national des Jeux.
Il n’a d’ailleurs ménagé aucun effort pour déplacer son équipe de communication afin de relayer l’information sur l’événement. Car, il estime que les Jeux traditionnels sont « facteurs de cohésion sociale et de développement local ».
Connaitre la tradition et être dans le modernisme
Ce, en encrant nos pied dans la tradition et en ayant la tête dans le modernisme », a précisé le Ministre Siandou Fofana. D’où l’importance de savoir préserver ce qu’il a de plus fondamental. Et les jeux traditionnels sont « Nos valeurs ancestrales et sont ce que nous avons de plus fondamental », a ajouté le Ministre.
C’est pourquoi, il a salué la fraternité séculaire entre le Gabon et la côte d’ivoire traduite par la présence du SG du Tourisme du Gabon. Il a saisi l’occasion pour féliciter Isabelle Anoh, la Dg des loisirs, pour le travail abattu pour la valorisation des jeux traditionnels.
Il n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude au Premier ministre au travers de Florence Achi, son épouse.
La Côte d’Ivoire marche vers son ascension culturelle
Pour lui, la « Côté d’Ivoire entame une marche glorieuse vers son ascension culturelle ». Cela depuis le 9 août 2022, date à laquelle, a été lancé le concours des jeux traditionnels à Grand Bassam avec 14 districts en compétition.
Ce festival sur deux jours va mettre en exergue les jeux traditionnels ivoiriens. Car nombre de ces activités ont fait l’objet d’abandon ou de disparition. Aussi est-il important que ces jeux soient valorisés afin de les perpétuer.
« C’est donc une autre façon pour la Côte d’Ivoire de se présenter au monde de façon authentique en prenant appui sur les jeux, afin d’anticiper sur le développement au risque de perdre notre culture. Cela pour le bonheur de nos concitoyens », est convaincu M. Siandou Fofana.
Florence Achi, représentant son époux le Premier ministre, a salué l’initiative et le choix porté sur sa région. « La promotion des jeux traditionnels est importante parce qu’ils cultivent le sens du fair-play, le Vivre-ensemble et la Cohésion », a-t-elle déclaré.
Angeline DJERABE