Aïcha Diabagaté, Directrice Générale et Commissaire général de ce premier symposium, a expliqué à la presse et au public son projet. « Nous n’avons pas d’objectif en termes de transformation, mais nous voulons jouer un rôle, celui de contribuer à la promotion de la transformation industrielle locale de nos matières premières. Il s’agit donc pour nous, de trouver une niche, en mettant à la une des défis de développement économique de notre pays. »
La Côte d’Ivoire et les pays africains en général, sont des pays producteurs et fournisseurs de matières premières. Mais ceux-ci ne bénéficient pas des revenus générés par l’ensemble de l’Industrie.
Par exemple, au niveau de la production mondiale des fèves de cacao, l’Afrique Subsaharienne fournit 86%. Mais elle ne reçoit que 5,35% des revenus générés par l’ensemble de l’industrie. Alors question.
Comment faire pour permettre à l’Afrique qui peine depuis « les lumières de l’indépendance, de pouvoir résoudre l’épineuse question de son industrialisation, en transformant sur place ses matières premières avec des capitaux et du personnel, à 80% africains? C’est ce que va tenter de faire ce premier Forum Africain de l’Industrie de Qualivoire.
En une journée, des experts et des ministères techniques, des bailleurs de fonds, des patrons d’entreprises tenteront d’apporter des réponses à une situation qui souffre de l’absence d’une réelle volonté politique.
Les dirigeants africains préfèrent traiter avec des multinationales occidentales qui fabriquent nos matières premières depuis leur pays d’origine. Ce qui ne peut profiter aux producteurs, ni à la jeunesse au niveau de l’emploi.
Pourtant ce ne sont pas des ingénieurs et des capitaux qui manquent. A travers trois panels qui se tiendront, le Forum Africain de l’Industrie espère apporter des solutions. Rendez-vous le 20 juillet, au Radisson Blu Hôtel, route de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire. A Port-Bouët dans le district d’Abidjan.
Valéry Kelly.