Avec leurs expériences d’anciens joueurs professionnels ayant une très bonne lecture de jeu, surtout Guy De Mel, excellent consultant sportif, la Côte d’Ivoire a pu parvenir au sommet. Mieux, ayant réussi à dégager les favoris tels que le Mali, le Sénégal champion en titre, la RDC, les Éléphants ont joué gros pour battre le géant Nigeria en finale.
Cette performance des joueurs est l’œuvre du staff technique ivoirien conduit par l’excellent Faé Emerse. Qui, à chaque étape du jeu a su intervenir pour effectuer des changements adéquats.
Et, cela a très bien payé. La Côte d’Ivoire est championne d’Afrique pour la troisième fois. Au nombre de ces trois consécrations continentales, deux victoires sont l’œuvre des entraîneurs nationaux purement locaux.
En 1992, premier trophée africain avec le très respectable entraineur Yéo Martial. Cette année soit 32 ans après, succès extraordinaire avec l’entraineur intérimaire Faé Emerse. Qui a permis à la Côte d’Ivoire d’avoir pour la troisième fois le trophée africain.
En 2012, l’entraîneur Zahoui François a su conduire les Éléphants jusqu’au bout sans défaite, avant d’échouer malheureusement en finale si près du but. C’est dire que les meilleures performances de l’équipe nationale des Éléphants ont été réalisées avec les entraîneurs locaux.
En dehors d’eux, seul un expatrier blanc, le Français Hervé Renard a pu gagner en 2015, une CAN, offrant ainsi le deuxième titre africain à la Côte d’Ivoire.
Sur 11 techniciens nationaux qui figurent de 1960 à ce jour sur la liste des entraîneurs des Éléphants, on note donc trois vainqueurs de la CAN. Alors qu’aucun des 11 Français, 2 Allemands, 5 Yougoslaves…n’a pu faire mieux. Pourtant, ils ont eu de très loin les plus gros salaires, payés par le recruteur qu’est la FIF.
De combien a eu besoin Faé Emerse et les autres pour gagner la CAN? C’est le lieu de poser la question qui fâche. Celle du choix du staff de sélectionneurs de l’équipe nationale des Éléphants.
Au niveau des joueurs comme des entraîneurs locaux. Il serait important de miser désormais sur les talents locaux et les valeurs nationales, et surtout de leur octroyer un bon salaire. Ils ne demandent que çà.
Angeline Djérabé